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Glossaire - Biographies
Photos

- la Ferté


- Présentation
* Architecte : Théodore Lefebvre
* Début construction : (XVIème siècle)
* Propriétaire initial : Henri de St Nectaire
* Propriétaire actuel : Jacques Guyot
* Protection : Classé Monument historique (1961)
* Protection : Inscrit Monument Historique (1995)

- Situation
* Pays : France
* Ancienne Province : Orléanais
* Région : Centre Val de Loire
* Département : Loiret
* Commune : La Ferté St Aubin

- Historique

La Seigneurie de la >Ferté Naber "Firmitatem Naberti", place forte de Nabert, est établie vers (989). Au (XVIème siècle), la Ferté appartient à la famille d'Estampes, qui la remet, en (1575) à un cousin, François de St Nectaire, le terre et le petit château construit au milieu du siècle, défendant le passage du Cosson. Son fils fait construire, un nouveau bâtiment de grandes proportions qu'il ne put terminer, à sa mort en (†1662). De nombreuses familles s'y succèdent, en particulier au (XVIIème siècle), Henri II de La Ferté Sennectère, "Maréchal de France" en (1651) se retire dans son Duché, en (1665). Sans achever le château de son père, il bâtit les 2 corps des dépendances qui font face à l'entrée de la cour. Après sa mort en (†1703) le domaine sera vendu au (XVIIIème siècle) au "Maréchal Woldemar" de Lowendal, jusqu'en (1752), puis au Marquis de Coué et au Comte Auguste de Talleyrand Périgord. Ferté St Aubin s'appela successivement "La Ferté Nabert, La Ferté St Nectaire, La Ferté-Senneterre, La Ferté Lowendal", du nom des différents seigneurs du château, puis La Ferté St Michel.

- Situation

Le château est construit sur un immense terre plein Rectangulaire, isolé par des douves et séparé de la route par une vaste pelouse. Juché sur une colline dominant le val de la Loire. En arrivant à St Aubin sur Loire, petit village de l'Ouest du département, situé à 6 Km de Bourbon Lancy, le 1er contact visuel avec le château, noble demeure du (XVIIIème siècle) se fait avec les communs. Visible au loin depuis plusieurs kilomètres, le bâtiment Sud surprend par sa forme imposante et sa grande ouverture en arc plein cintre. Au détour d'un bosquet c'est sur la gauche, la façade principale du château grandiose, qui apparaît derrière la grille au bout d'une large allée cavalière bordée d'arbres. Le bâtiment, en pierre de tailles ocre issues des carrières de St Martin Belle Roche fut construit entre (1771) et (1777) à la demande de M. des Gallois de la Tour, "Intendant de Provence et Premier Président du Parlement d'Aix", qui venait d'acheter le Marquisat de St Aubin.

- l'Architecte

C'est l'architecte Bourguignon Edme Verniqueyt, qui en dressa les plans dans un style "Néo Classique", ce qui le mettait en avance sur la mode provinciale de l'époque. On y retrouve des lignes droites et une grande rigueur dans la symétrie. Les plans d'origine ne représentaient d'ailleurs que le corps central du château et un bâtiment de chaque côté pour les communs construits en brique. Ce n'est qu'en cours de construction, sans doute vers l'an (1774), qu'il fut décidé d'ajouter une aile de chaque côté du château et les grandes ailes de retour d'équerre des communs qui donnent aujourd'hui toute sa majesté à l'ensemble. Dans ceux ci il fut possible alors d'aménager une quarantaine d'appartements pour les invités, et dans le commun Nord, une salle de bain avec de l'eau courante, installation très rare à l'époque. La surface du château est de 2.800 m2. Celle de chaque commun de 1.500 m2, le tout au milieu d'un parc de 18 hectares. Ce château était surtout une résidence d'été où le Marquis séjournait pour une période de 4 à 5 mois, pendant les congés du parlement d'Aix, fuyant ainsi les grosses chaleurs de Provence. Le climat local des bords de Loire étant plus doux. Une maison de campagne lui permettait par ailleurs de s'adonner à sa passion, de la chasse. L'allée principale, que l'on coupe en arrivant fut d'ailleurs dès l'origine une allée de départ et de retour de chasse, et jamais une allée d'accès. Devenu depuis 2 ans la demeure de son propriétaire, M. Van Riel, après les 1ers travaux de restauration, il est cette année, ouvert aux visites libres pour les extérieurs, et avec un guide pour les 1ères salles intérieures restaurées comportant le grand vestibule, la grande salle à manger et les appartements privés de Mme des Gallois de la Tour.

- Restauration

Le château est racheté , en piteux état, par Monsieur Jacques Guyot, en (1987), qui se consacre à sa restauration et à sa mise en valeur pour le tourisme et la culture. Depuis (1992), les jardins de la cour d'honneur retrouvent leur ordonnancement du (XVIIIème siècle), les carrés de pelouses sont redessinés dans l'avant cour, l'écurie et la cour d'honneur. L'allée centrale est retrouvée et le mur de séparation, entre les 2 cours du château, a été reconstruit. Des charmilles ont été implantées pour permettre à gauche de créer une carrière de travail pour les chevaux et à droite un jardin d'agrément. Le parc couvre une superficie de 40 hectares, dont 7 de bras d'eau et plusieurs îles qui en font le charme. Sa création remonte à (1630), c'est alors un jardin à la Française, avec de grands massifs à broderies situés derrière le château. Les eaux canalisées du Cosson isolent différents terre pleins et créent un réseau de parterres réguliers et symétriques et de grandes perspectives avec des allées, des bois et des bassins, il existe aussi une orangerie du (XIXème siècle), sous le prince Masséna, le parc est remis au goût du jour. Les jardins à la Française derrière le château disparaissent pour laisser la place à un parc romantique à l'Anglaise. Des essences d'arbres variées sont alors implantées. Sur l'île de l'Ermitage, on voit encore les énormes cyprès chauves, sur l'île de la Chapelle un bel araucaria, ou "arbre aux singes". Depuis (1987), un parc animalier, une ferme à l'ancienne et une île enchantée avec des décors grandeur nature de contes de fées, ont été implantés dans le parc pour rehausser l'intérêt de la promenade.

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